Albert Nussbaumer

Albert bras croisés
Albert Nussbaumer

La basse Albert Nussbaumer se présente:

Se présenter soi-même, alors que c’est tellement plus simple de parler des autres, encore une idée de gamins ; tout ça pour commencer par vous dire que je suis le doyen du quatuor ; on le remarque surtout dans les aéroports ; regardez-nous : celui qui stresse en voyant les filles partir faire les boutiques alors que l’on devrait déjà être à la porte d’embarquement, et bien c’est moi.

J’ai découvert le chant assez tard. Tout jeune, j’ai tenté l’apprentissage du piano ; à 16 ans, j’ai tout plaqué, à cause de Béla Bartok ! Ma professeur voulait obstinément m’en faire jouer, et je n’aimais pas; moi, je voulais jouer des sonates de Mozart, mais il parait que je n’avais pas encore la maturité pour cela; je suis donc parti mûrir ailleurs, entre Brel et les Beatles, et je n’ai retrouvé les notes classiques que 20 ans plus tard, en chantant au chœur des XVI. C’est là aussi que, après quelques années, l’idée d’un quatuor est née.

J’aime le plaisir que la basse prend à sentir les accords se poser en dessus de soi. Le plaisir quand tout va bien au niveau de l’intonation ; parce que je n’oublie jamais, si l’oreille souffre, ce mot fameux sur la justesse : quand les sopranos chantent faux, on dit que les sopranos chantent faux, mais quand les basses chantent faux, on dit que le chœur chante faux…

Un rêve pour le quatuor ? Ne pas me réveiller, et que tout cela continue….

Albert vu par les autres:

C’est tout d’abord une voix ténébreuse, un tapis sonore sur lequel on n’a plus qu’à se poser.  Il peut descendre au La grave quand il est en forme, et encore plus bas quand il est malade. Il aime les bilans, Tamino (le chat de Kajsa), son bouilli (nous aussi, d’ailleurs ça fait longtemps!) et  Georges Brassens.  C’est le moins « pas-chef » du Quatuor, d’ailleurs c’est lui qui donne le ton. Il lui est même arrivé de donner des  tons « qui n’existent pas », c’est dire s’il est fort! Il n’aime pas quand son programme de répétition prend du retard et s’il n’était pas là on serait toujours en train de se  demander si c’est une bonne idée d’aller à Dublin! Il a épousé toutes les soprani du quatuor, et alors ça, ça donne à José un complexe d’infériorité! Son plus grand exploit: il a arrêté de fumer ! Enfin, sauf un cigare lors des occasions spéciales. Bon, il y en a souvent,  mais il faut bien qu’il garde ses graves, non?